Concours de lecture, 2023 : Extraits

Concours de lecture francophone de la FTA 2023

À vos livres, prêts, partez … lisez la langue du sport !

These brief excerpts feature here for the educational purpose of allowing non-native second-level students of French in schools in the Republic of Ireland to discover and read literature in French within the context of this francophone competition. They should be used only for this purpose and within this context.

Extraits Débutants (1ère année)

Extrait Débutant #1

Extrait Débutant #2

(Voir texte en bas de l’Extrait Débutant #2)

(TINTIN)

L’élève doit lire le texte pas la référence aux images (première image)

(1ère image): Je descends à present les échelons qui courent le long de la fusée …
(2e image): pas de texte
(3e image): Plus que quelques échelons … plus que trois … plus que deux … plus qu’une …. Ça y est.
(4e image): Ça y est ! J’ai fait quelques pas … Pour la première fois sans doute dans l’histoire de l’humanité, ON A MARCHÉ SUR LA LUNE !

Extrait Débutant #3

Extrait Débutant #4

(Voir texte en bas des Extraits Débutants)

(Les Schtroumpfs)

L’élève doit lire le texte pas la référence aux images (première image)

(1ère image): Ce matin-là, comme tous les matins le chant du Schtroumpf retentit joyeusement dans le village des petits Schtroumpfs …
(2e image): Sand aucun effet toutefois ZZZZZ …
(3e image): Sauf sur un Schtroumpf … Hop Hop Hop … 
(4e image): Le Schtroumpf costaud – un deux, un deux …
(5e image): Hmm … Pfff, Hmmm … Pfff …
(6e image): Trois … deux … un …
(7e image): Schtroumpfez …
(8e image): (pas de texte)
(9e image): J’ai gagné !! J’ai gagné !!
(10e image): Ben oui. C’est pas difficile de gagner quand on schtroumpf tout seul !

Extraits Juniors

Extrait Junior #1

Le Chat de Philippe Geluck

Texte de l’extrait Junior #1: L’élève doit lire seulement le texte pas la référence aux images (première image). Attention à l’ordre de la lecture de cette bande dessinée.

(1ère boule) : Le sport ça se pratique debout  !
(2e boule) : Car il existe des sports des fainéants (qui s’assoient pour s’adonner) dans le genre équitation, kayak, du cyclisme …
(3e boule) : et il y a pire … Je connais des gens qui font du sport (mais peut-on encore appeler ça du sport ?) … couchés  … les nageurs.

Extrait Junior #2

Bande de boucans – Le pari d’Enzo, Anaïs Sautier, L’Ecole des loisirs

« Au village, on appelle nos matchs du foot plaisir, personne ne chambre personne, et c’est pour ça que j’aime y jouer. Là, on s’apprête à faire l’inverse : le foot humiliation.
Heureusement, Ilyès tire le premier. J’essaie d’arborer la tête de celui qui a fait ça toute sa vie mais j’ai peur.
Il frappe dans l’angle droit et je plonge. Elle est dedans mais j’ai plongé.
Ensuite, Ali entre en scène et le premier tir m’arrive dans les bras. Il ne s’est pas concentré. Il le fait pour m’humilier…
Quand vient le tour de Solée, elle frappe de manière très précise mais aussi très prévisible. Avant d’y aller, elle a regardé l’endroit qu’elle visait. Je l’arrête.
Deux sur trois.
Deux sur trois, je crois que c’est pas mal. »

Extrait Junior #3

Ballade du football, Jean Richepin

Avec un hé ! Avec un ho ! Ceci est la ballade du football et des deux gars irlandais qui ont joué au football la plus belle partie qu’on y ait jamais jouée.
Avec un hé ! Avec un ho ! Avec un hé ! Pour boire une pinte à leur santé  Avec un ho ! Pour danser une gigue en leur honneur !
Avec un hé ! Avec un ho ! Chantons la gloire de Jim et chantons la gloire de Joe !
Et si je mens d’une syllabe en contant leur histoire, telle que me l’a contée ma grand-mère, avec un hé ! Avec un ho ! que la langue me tombe du palais, avec un hé ! Avec un ho !

Extrait Junior #4

Histoires du soir pour filles rebelles – 100 femmes françaises extraordinaires, Les Arènes

Biographie de Marie Varvingt, sportive et aventurière
« C’est l’histoire d’une femme aux mille talents. Dès son plus jeune âge, Marie pratique un tas de sports différents avec son père, un athlète passionné : la fillette fait de l’escalade, du ski, du trapèze ; elle sait jongler, marcher sur un fil, monter à cheval… À 5 ans, elle peut déjà nager sur quatre kilomètres sans s’arrêter et, plus tard, elle deviendra la première femme à traverser Paris à la nage. »

Extrait Junior #5

Lawn-Tennis, (extrait), Jacques Normand

La-bas, devant la mer coquette
Qui déroule ses bleus galons,
Souliers blancs et blancs pantalons,
Foulard blanc et blanche jaquette
Blanc, blancs, blancs jusqu’à la casquette,
Quatre Anglais anguleux et blonds,
À droite, à gauche, à reculons
Allongent des coups de raquette
Sérieux pontifes du sport
Comme poussés par le ressort
D’une subtile horlogerie…[…]

Extrait Junior #6

Hommage à Griezmann, Paul Pogba

En octobre, personne te connaissait.
En novembre, déjà tu brillais.
En décembre, t’arrêtais pas de marquer.
En janvier, on a commencé à te kiffer.
En février, toute l’Espagne te connaissait.
En mars, à la Coupe du Monde on te voulait.
En avril, tu as confirmé.
En mai, t’as été sélectionné.
En juin, tu nous as fait rêver.
En juillet, tu nous as fait comprendre
Que pour être un grand footballeur,
Il faut jouer avec le cœur.
Et pour ça Griezmann, on te remercie 

Extrait Junior #7

 

Le cœur arrière, Arnaud Dudek (Les Avrils)

Ça l’a surpris tout gosse, ce virage du hasard ; rien ne le prédestinait à devenir champion. Repéré à douze ans pour son talent au triple saut, Victor quitte sa petite ville, son père ouvrier, leur duo-bulle. L’aventure commence : entraînements extrêmes, premières médailles, demain devenir pro, pourquoi pas les JO ? Victor court, saute, vole. Une année après l’autre, un sacrifice après l’autre. Car dans cette arène, s’élever vers l’idéal peut aussi prendre au piège.

Extrait Junior #8

Pastels de Guerre Sports de plage (extrait), Georges Boutelleau,

C’est du bleu sur la mer, c’est de l’or sur la plage,
C’est l’écume du sel et son odeur d’iris ;
C’est le vol des oiseaux blancs sur le roc sauvage,
Et c’est la neige rose autour des tamaris. […]
C’est la plage au foot-ball, au tennis, où l’on joue,
Avec les rires et les cris des écoliers ;
Une fleur pourpre éclot, au soleil, sur la joue,
Que l’on cueillerait dans des jeux plus familiers

Extraits Séniors

(Le même choix pour ces 2 catégories : L’année de Transition, 5e année et 6e année)

Extrait Senior #1

Amour chrome, Sylvain Pattieu, L’Ecole des loisirs

« Il commence à y avoir vraiment du bruit dans le stade, et quand les joueurs viennent sur le terrain tout le monde applaudit. Au début ils sont tout tranquilles puis ils font des exercices d’échauffement, des sprints, ils envoient des frappes de malade d’un bout à l’autre du terrain, ils font des toros entre eux. Ils ont l’air de bien s’entendre, ils se font des blagues, ils se chambrent. De temps en temps, il y en a un qui salue le public. Les Allemands sont entrés aussi, il y a eu à ce moment-là un mélange de sifflet et d’applaudissements. […] […] Le speaker annonce déjà les équipes, il laisse le temps à chaque nom de joueur pour que tout le stade les acclame.
Et ça commence. »

Extrait Senior #2

Marion Poitevin, Briser le plafond de glace

Ma mère était un modèle féminin sportif et mentalement engagé. Elle n’avait pas souvent peur, elle aimait se dépasser physiquement. Mon père ne faisait pas de différence entre mon frère et moi. Être une fille n’était pas une excuse pour être plus fatiguée ou plus peureuse. Je devais nager, pédaler, skier, grimper, marcher aussi vite que mon frère. J’étais la plus forte, car j’étais la plus grande – puis il m’a rattrapée en taille –, et la plus motivée (…) Je souhaite que mon parcours professionnel, d’alpiniste et de vie serve de modèle pour les générations suivantes. Je souhaite que la place de la femme s’affirme dans le monde de l’alpinisme et dans notre société.[…]. Pour grimper plus haut et plus fort. Et être fière d’être née femme.

Extrait Senior #3

Petit éloge du running, Cécile Coulon, Les Pérégrines

(L’autrice parle de son rapport à la course à pied)
« La course à pied en famille fut toujours pour moi synonyme d’espace, de choix et de liberté. C’était assez beau d’ailleurs, cette cohérence du mouvement, de la foulée, ces bras, ces jambes, qui s’élançaient comme les branches d’un arbre, tantôt harmonieusement, tantôt chaotiquement selon la disposition du corps et le rythme de chacun, le moment de la journée, nos âges. Un enfant ne court pas comme un adolescent, qui, lui-même ne court pas comme un adulte. Le tableau des cinq membres de notre famille soufflant, avançant chacun à sa vitesse, avait quelque chose de décalé et de fusionnel à la fois : si nous ne courions pas systématiquement les uns à côté des autres, nous finissions toujours par nous retrouver, heureux, au même endroi …..Cela n’a pas changé. »

Extrait Senior #4

C’est bien, la première fois qu’on joue au bowling- Philippe Delerm

Au début du jeu ça ne s’arrange pas beaucoup. D’abord, la boule est incroyablement lourde, et puis on ne sait pas bien comment prendre son élan. Si on marche on a l’air stupide, et c’est difficile de courir avec cette boule à la mai …. Tant pis, on y va. Et c’est la catastrophe. La boule part directement dans la petite rigole, sur le côté avec un grondement de fer- tout le monde doit vous regarder. La deuxième fois, c’est pareil mais la boule est sortie un peu plus tard. À la troisième boule, tout d’un coup, on arrive à renverser les quilles et on ose enfin se lever les yeux sur le tableau électronique.
C’est quoi, un spar ? Un strik ?
Mercredi prochain on va chez le dentiste, mais celui d’après on reviendra. C’est super, le bowling.

Extrait Senior #5

Henry de Montherlant, Les olympiques (le relais)

Tous quatre lancés comme une seule arme, comme une seule bête, comme une seule barque. [….]
Quatre et nous sommes un seul. La parfaite solidarité.
Un grand accord humain, si juste qu’il donne envie de chanter.
Chacun de nous sur le corps des trois autres exerce un droit de contrôle.
Sur mes mollets, parce qu’ils sont tiens, je te reconnais un droit.
Tes muscles, tes nerfs, ta tête, cela me regarde parce qu’ils sont à moi
Si tu coupes le fil d’émeraude, ce sont quatre qui gagnent, pas un.
Estime égale pour le moins vite et pour celui qui va le mieux.[…]
Vents, ne soufflez pas de face quand il sera dans la ligne d’arrivée.

Extrait Senior #6

Histoires du soir pour filles rebelles – 100 femmes françaises extraordinaires, Les Arènes Biographie d’Henriette D’Angeville, alpiniste

Le 1er septembre 1838, âgée de 44 ans, Henriette et sa troupe démarrèrent l’ascension. Face à eux, 4808 mètres de cailloux, de neige et d’embûches de toutes sortes : crevasses, risques d’avalanch … « Je sentais mon corps léger. Il n’y avait ni faim ni soif, ni chaud ni froid, mais seulement une attraction si forte pour le mont Blan … » écrivit Henriette dans son carnet de bord. Plusieurs fois, l’alpiniste fit des malaises. Avec l’altitude, elle manquait d’oxygène et ses membres s’engourdissaien … Le 3 septembre, à 13h26, Henriette arriva au sommet, époustouflée par la beauté du paysage. C’était comme avoir atteint le ciel ! … À son retour, on l’accueillit en criant « Vive la reine des Alpes !»

Extrait Senior #7

Mahamat-Saleh Haroun, Les culs-reptiles (Prix Jean-Cormier 2023 récompense livre francophone sur le sport)

‘Ça a commencé un matin, en plein mois d’août, au mitan de la saison des pluies. À l’appel de Bourma et de certains jeunes, des centaines d’habitants du quartier de Torodona s’étaient donné rendez-vous sur le terrain de football. Ils étaient tellement nombreux que le stade n’arriva pas à les contenir.
(…) Ils convergeaient tous vers le même endroit. Comme tout le monde se connaissait, on se serrait la main, on plaisantait, on rigolait. Muni d’un porte-voix, Bourma incitait les habitants, qui n’avaient pas encore rejoint le rassemblement, à se hâter. […]
Même les culs-reptiles étaient de la partie (…) des fainéants qui passaient la journée à même le sol, sur des nattes, à jouer aux dames ou au rami. (…) qu’en fonction de la rotation du soleil, disputant l’ombre aux chiens et aux margouillats.’

Extrait Senior #8

Le Cœur du pélican de Cécile Coulon

Je n’ai rien vu venir. Ça m’est tombé sur le coin de la figure; le succès. Newton avait sa pomme. Moi j’ai la vitesse. Je cours vite. Vraiment vite. Et je ne souffre pas. Quand je sens mes poumons brûler, j’ai envie d’accélérer. Je n’ai pas peur de mourir. Vous avez peur de me voir mourir, alors mon coach me demande de faire attention. Mes parents me veulent en sécurité, simplement pour se rassurer, pour se dire “on a fait ce qu’il fallait, s’il arrive quelque chose à notre gosse, ce ne sera pas de notre faute”. Tous les parents pensent de cette façon. Je cours vite. Ce n’est pas grâce à eux. Simplement, j’ai des jambes qui me portent. Et je suis léger, pire qu’une patte de poule. Je suis léger, et invisible. Courir m’a couvert de brillantine; tout le collège, toute la ville, toute la région ont suivi mon entraînement. Je n’ai rien demandé à personne.

Extrait Senior #9

Judoka de Thierry Frémaux

La chute avant est une invitation au jeu, une appropriation de l’espace et une façon de se faire remarquer. En particulier dans les concours qui consistent à sauter par-dessus quelques camarades roulés en boule et blottis les uns contre les autres. Réussir à en franchiser trois, puis cinq et plus encore m’offrit un sentiment d’invincibilité dont je me souviens comme si c’était hier. Dans une chute, c’est d’aborder la main qui heurte le sol, amortissant le poids du corps qui atterrit alors sans douleur sur le tatami. Un bras ferme éloigne la peur du vide, la peur des chocs et permet de repartir à l’assaut. Ainsi, quelle que soit la position dans laquelle on touche terre, même brusquement, même aveuglément, on saura toujours et de manière réflexe comment ne pas se blesser. Avec un peu de volonté, l’appréhension s’évanouit, on parvient à devancer ses inquiétudes pour trouver du plaisir dans la démonstration d’une belle chute.

Extrait Senior #10

Le monde à peu près de Jean Rouaud

« Quoique la plupart du temps il ne serve à rien de courir : laisser venir. Il y aura toujours un moment dans le match où le ballon vous tombera dans les pieds.Soit que dans un excès de zèle vous l’ayez réclamé et qu’un partenaire altruiste et adroit ait jugé charitable de vous le passer (ou, ne sachant qu’en faire, de s’en débarrasser en vous le passant), soit que le hasard ait pris les choses en mains et, résultat d’un formidable calcul de probabilités, il se trouve que c’est à vous de jouer.”

Extrait Senior #11

Pierre de Coubertin Ode au Sport

Ô Sport, tu es la Joie ! À ton appel la chair est en fête et les yeux sourient ; le sang circule abondant et pressé à travers les artères. L’horizon des pensées devient plus clair et plus limpide. Tu peux même apporter à ceux que le chagrin a frappés une salutaire diversion à leurs peines tandis qu’aux heureux tu permets de goûter la plénitude du bonheur de vivre.

Extrait #12

Jean Giraudoux, Bella aux Jeux Olympiques

‘C’était le début des Jeux et les nations défilaient. Elles débouchaient de la porte d’honneur dans l’ordre où elles seraient sorties de l’arche, par ordre alphabétique. Autour du stade flottaient toute une série de nouveaux drapeaux. Des couleurs qui jusqu’à ce jour n’avaient jamais personnifié les sentiments humains de premier ordre, ni les révoltes de bonne classe, ni les sacrifices historiques, le tango, le mauve, l’aubergine, flottaient. Le traité de Versailles donnait au géographe et aux enfants un prisme neuf pour voir le monde (…) Quatre mille athlètes à gestes rythmés, à bouche silencieuse, dont le pas lui-même était feutré par des souliers de tennis, c’était bien les figurants qu’il fallait à notre pantomime.’